Au dernier conseil municipal, les élus de l’opposition se sont abstenus lors de la délibération concernant l’achat de « certificats équilibre EDF ». Pourquoi ?
Ce montage bien compliqué (cf article du Ouest-France du 1er avril), est proposé par EDF pour offrir aux collectivités une opération de verdissement.
Première réaction vis à vis du soi-disant organisme certificateur indépendant, R.T.E., qui s’avère être une filiale d’EDF !
Mais surtout, que penser de la somme annuelle de 951,20 € qui représente 0,5 % de la facture de consommation d’électricité de la commune. On est de l’ordre du symbole.
Une autre option était proposée dans la délibération, qui portait la contribution de la commune à 1508,80 € incluant le reversement par EDF d’une partie (mais laquelle ?) à un organisme de recherche et de développement visant la production de nouvelles cellules photovoltaïques. Elle n’a pas été retenue malgré notre demande.
C’est pourtant ce type de recherche qui pourrait peut-être déboucher vers de nouveaux emplois en Mayenne, par exemple chez MPO à Villaines la Juhel, fabriquant de panneaux photovoltaïques.
Si une réelle volonté de développer les énergies renouvelables existait à Changé, il aurait été plus pertinent d’étudier la piste d’achat d’électricité auprès d’un fournisseur 100% énergies vertes.
Pour cet engagement à minima, la ville de Changé ne pourra se prétendre comme à son habitude… exemplaire. En début de mandat, l’équipe municipale majoritaire avait pourtant projeté la pose de centaines de m² de panneaux produisant de l’électricité sur des bâtiments en construction. Mais les opérations devenant moins mercantiles, elle n’ont pas vu le jour.
Heureusement, ici et là, des changéens convaincus investissent dans les énergies renouvelables qui sont consommées localement.